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Moulin à eau de la Roussille
France > Nouvelle-Aquitaine > Deux-Sèvres > Niort
Historique
Le moulin à eau de la Roussille était jusqu'à la Révolution une dépendance de l'abbaye de Saint-Liguaire. L'essentiel des bâtiments actuel semble remonter à l'Ancien Régime (18e, voire 17e siècle), en particulier les dépendances (écurie). En 1786, le moulin, possédant déjà deux roues, était exploité par François Brunet et Jeanne Goischon, son épouse. Le logement a dû être reconstruit, au moins en partie, au 19e siècle.
Saisi comme bien national à la Révolution, le moulin (ainsi que la propriété voisine, au nord) est acquis en 1791 par Anne-Louis Moriceau, notaire à Niort, décédé en 1801. Le moulin passe à son fils, Jacques Suzanne Moriceau (1770-1833), également notaire à Niort, toujours propriétaire du moulin sur un plan de la Roussille en 1818 et sur le cadastre de Saint-Liguaire de 1832. Sur le plan cadastral figurent plusieurs bâtiments encore en place de nos jours : l'écurie et le passage couvert, l'étable et la four. Le logement a été modifié par la suite. Le moulin apparaît avec ses deux roues.
A sa mort en 1833, les biens de Jacques Suzanne Moriceau (dont son office notarial et probablement aussi le moulin de la Roussille) auraient été acquis par son cousin issu de germain, Charles Alexis Antoine Hilaire Gigaux de Grandpré. Quelques années plus tôt, en 1829, à Poitiers, la fille de ce dernier, Françoise Adelaïde Elisabeth a épousé Pierre Paul Emile Hérault (1799-1853), juge, conseiller municipal à Niort et notaire, qui aurait repris l'office notarial Moriceau. En 1870, selon le cadastre, la veuve Hérault fait reconstruire le moulin qui prend alors son aspect actuel ; son système de roues dit "à l'anglaise" est probablement aussi installé à cette date.
Au début du 20e siècle, le moulin aurait appartenu aux propriétaires du château de la Tiffardière. Il était confié en location à des meuniers dont Jean Morin, arrivé vers 1900. Ses descendants (famille Vandier) achètent le moulin par la suite. Le dernier meunier, Hubert Vandier, a cessé son activité vers 1985. La chaussée ou déversoir du moulin a été restaurée en 2012.
Détail de l'historique
Périodes |
Principale : 18e siècle, 3e quart 19e siècle |
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Dates |
1870, daté par source |
Description
Le moulin à eau est situé sur un bras secondaire de la Sèvre Niortaise, au nord de l'écluse de la Roussille. Il comprend plusieurs corps de bâtiments accolés, soit de gauche à droite (du sud-ouest vers le nord-est) : le moulin lui-même, un logement, un passage couvert et une ancienne écurie. Le logement est un bâtiment couvert d'un toit avec une demi-croupe, prolongé par un petit hangar qui le sépare du moulin. Sur sa droite, le passage couvert est surmonté d'un grenier ou fenil. Vient ensuite l'écurie, bâtiment du 17e ou 18e siècle qui présente en façade, au sud, une porte en plein cintre et une baie avec appui saillant et mouluré. Une autre porte en plein cintre (murée) se trouve à l'arrière, au nord. Entre les deux, le mur sous le passage couvert, percé d'une porte à encadrement chanfreiné, présente une appareillage régulier de moellons équarris. A l'arrière, vers le nord et le nord-ouest, se situent des dépendances : un four, à l'ouest, et une étable, au nord.
Le moulin lui-même, au sud-ouest de l'ensemble, enjambe le fleuve en aval d'une longue chaussée ou déversoir en pierre. Le moulin est un corps de bâtiment de plan rectangulaire, couvert d'un toit à longs pans, et comprenant trois niveaux. Le rez-de-chaussée abrite deux roues. La roue de droite est constituée de deux parties situées de chaque côté d'un mur en pierre de taille. La roue alimente une seule paire de meules située à l'étage, contenue dans un coffre en bois. La roue de gauche au rez-de-chaussée fait partie d'un système minotier plus sophistiqué, dit "à l'anglaise", inventé dans les années 1830 et probablement installé ici en 1870. La roue est reliée à un rouet de fosse, lui-même lié à un mât qui fait tourner un rouet horizontal, lequel actionne les mâts de deux paires de meules. Celles-ci, également situées à l'étage où elles sont renfermées dans des coffres en bois, sont soutenues par un beffroi avec quatre colonnes en fonte. Le grenier abrite une ancienne bluterie.
Détail de la description
Murs |
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Toits |
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Étages |
1 étage carré, comble à surcroît |
Couvertures |
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Informations complémentaires
Type de dossier |
Dossier d'oeuvre architecture |
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Référence du dossier |
IA79004565 |
Dossier réalisé par |
Suire Yannis
Conservateur en chef du patrimoine au Département de la Vendée à partir de 2017. |
Cadre d'étude |
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Aire d'étude |
Vallée de la Sèvre Niortaise, Marais poitevin |
Phase |
étudié |
Date d'enquête |
2016 |
Copyrights |
(c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel |
Citer ce contenu |
Moulin à eau de la Roussille, Dossier réalisé par Suire Yannis, (c) Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, https://www.patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr/Default/doc/Dossier/33bb34d6-e3a3-4908-a8d1-b3ebc2a9750e |
Titre courant |
Moulin à eau de la Roussille |
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Dénomination |
moulin |
Précisions sur la dénomination |
moulin à eau |
Parties constituantes non étudiées |
logement écurie étable fournil |
Statut |
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Intérêt |
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Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Deux-Sèvres , Niort , 26 impasse de la Roussille
Milieu d'implantation: en écart
Lieu-dit/quartier: Roussille (la)
Cadastre: 1832 A 197 et 198 (Cadastre de Saint-Liguaire), 2016 OX 761